Lire ? Lire des romans ?! S’il y a bien une chose que je ne fais pas c’est bien cela. Même si je peux passer des heures dans une bibliothèque ou fuir ce monde dans le sous-sol de « La Joie De Lire » en m’inondant de savoir sans forcément ouvrir un bouquin ; le simple fait qu’il y est des livres m’apaise et je suis ailleurs ; lire un roman est une plaie à multiplier par 761. Déjà il faut que cela soit le vraie littérature très loin de Paolo Coelho ou pire Marc Lévy, n’ayant aucune culture dans ce domaine, comment puis-je trouvé une oeuvre littéraire parmi ce champ infini de pages ? Je préfère me farcir une documentation de 800 pages plutôt qu’un roman écrit à la bombe avec une lettre par page. Ensuite, la hantise de la traduction. Étant cinéphile élevé aux VHS, je connais très bien l’horreur des adaptions françaises, titres des films inclus (The Hangover = Very Bad Trip ; Cruel Intention = Sex Intention – Le sexe est vendeur même s’il n’y a aucun bout de téton, autant regarder une page de publicité – La France n’est pas le Québec comme l’on peut le constater) et sans omettre les voix (The Big Bang Theory, c’est la totale !). Juste avec ces éléments, un roman ? Pourquoi pas mais quoi lire ?
Ce fut approximativement mes pensées lorsque j’ai vu apparaître cette story sous mes yeux.
Depuis quelques temps, je cherchais une chose qui pourrait casser ce rythme de vie sans vie qui m’épuisait en étant d’un ennui profond harassant. J’avoue, pratiquer des exercices de corps au cou m’ont traversé l’esprit, c’est de famille, un défilé de pendus. Mais étant mort de naissance, un déclic m’a orienté vers la vie car je n’ai qu’à vivre dans cet univers de zombies ultra-consommateurs car déjà consumés pour nuire à autrui s’il y a un ou deux neurones en action. Je savais très bien qui avait publié ça, je la ressens, et j’ai suivi ce conseil involontaire avec un scepticisme déconcertant (Le soleil est rouge et résonne encore à cet instant).
Ma première tentative se retourna vers « Le Meilleur des Mondes » étant persuadé d’avoir lu « 1984 » ce qui n’était pas le cas (Cinéma quand tu nous tient). À plusieurs reprises, j’eus entendu ce titre mais est-ce elle qui m’a amené vers lui ? Inconsciemment, peut-être ou pas. Ce livre, Smerna sur les oreilles, j’étais dans un monde meilleur malgré cet avenir atroce défilant sous mes yeux que les puissants mettent tranquillement en place, en agitant un drapeau que les peuples occidentaux regardent sagement, braves bêtes et « Brave New World ». À ma grande surprise, j’ai apprécié toutes les sensations et émotions que cela m’a procuré. Puis, entre deux pages, est apparu un charmant chat noir grec. Google peut être ton ami parfois, ce qui m’a transcrit une langue dessinée en français ou presque (C’est Google !) : « Agit Et Penser Comme Un Chat ».
Une recherche sur le canard avançant et le visage de l’auteur m’a ramené vers le passé : « Tu es un chat ! » V. Je me suis rappelé de ce mec faisant la promotion de son livre et je m’était toujours dit qu’un jour ou l’autre il faudrait que je lise ce truc comme il parait que je ressemble à chat ou que je suis un chat. J’ai sorti mon antique tablette pour parcourir ce livre entre deux somas et surtout par curiosité, et même s’il ne sait ce qu’est de vivre avec DES chats, je suis vraiment un chat, tout comme elle qui m’avait soumis cette première lecture dans une innocente parfaite. Deux livres ont suivi de la même manière puis une liste et d’autres à venir. Il n’y a qu’elle qui sait ce que je vais aimer lire et relire.
C’était il y a un an jour pour jour qu’elle a su m’indiquer comment casser ce rythme pathétique. Lire des romans me fait un bien fou et jamais je n’y aurais pensé. De plus, elle est toujours avec moi, elle m’éclaire de tout son être. L’impression d’être sur une plage grecque sans que le soleil m’agresse car elle est ce soleil. Et cela fait plus d’une semaine que je n’ai pas lu, je croirais agoniser. Demain les chats !
